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Historique du Centre Frédéric Joliot

Le Centre Frédéric Joliot tient son nom d’un célèbre physicien, prix Nobel en 1935 avec son épouse Irène Curie, fille de Pierre et Marie Curie, pour la découverte de la radioactivité artificielle.

Le Centre Frédéric Joliot a été créé en 1960 à l’instigation du Docteur Pierre DAMAMME. Il ne comprend alors qu’une bombe au Cobalt.

C’est en 1978 que le Centre prend une autre dimension avec l’arrivée d’un cancérologue à temps plein. Le nombre de traitements à effectuer devient plus important, la chimiothérapie prend son essor, l’équipe s’étoffe, le matériel est modernisé, mais les locaux deviennent trop exigus et ne permettent plus la qualité souhaitable de l’accueil des malades.

En 1987, le projet du nouveau Centre est lancé en trois ans avec la participation de la Clinique Saint Hilaire. Le ministère de la santé donne son accord pour l’installation d’un accélérateur linéaire de particules, plus performant que les anciens télécobalts.

Le Centre, équipé alors d’un ALCYON II (Cobalt), installe un NEPTUNE 10 (accélérateur) en avril 1990, qui sera par la suite remplacé par un SATURNE puis un Clinac Silhouette en 2012.

En 2001, compte-tenu de l’activité très importante du Centre, un troisième appareil de radiothérapie est autorisé. De nouveaux locaux sont nécessaires et réalisés en 2002 (extension sud, le long du Robec). Un Clinac y est installé, qui sera remplacé ensuite par un Truebeam.

Le Centre Frédéric Joliot est maintenant équipé, pour la radiothérapie, de 3 accélérateurs de particules avec imagerie embarquée qui permettent d’effectuer des traitements complexes :

  • 1 Clinac 2100 Silhouette
  • 1 Truebeam avec table 6D
  • 1 Halcyon (installation fin 2021)

Le service comprend d’autre part un scanner Siemens dédié à la radiothérapie et une unité de dosimétrie informatisée avec 4 physiciens et 3 dosimétristes.

Il s’est également équipé en 2009 d’un système de radiothérapie stéréotaxique cérébrale (Brainlab) qui permet de traiter avec précision et en 1 à 3 séances des petites tumeurs de quelques millimètres, sans dégâts pour le tissu cérébral avoisinant. Nous avons été pionniers dans ce domaine. En effet, nous étions le seul centre Privé ou Public de toute la Normandie à avoir ce matériel et le 2ème centre privé français à s’équiper.

Pour la chimiothérapie et les problèmes médicaux, il existe dans la Clinique St Hilaire 25 postes de chimiothérapie ambulatoire et 20 lits d’hospitalisation, dont 5 lits de soins palliatifs sous la responsabilité de 2 médecins dédiés

Les manipulateurs

A chacune de vos séances de traitement, vous serez accueillis par les manipulateurs, qui vous mettront en place et assureront votre irradiation.

L’équipe est composée d’une cadre, Stéphanie Mollet, de 12 manipulatrices et de 4 manipulateurs, tous diplômés et capables de travailler sur les différents postes de traitement.

Ils sont également en charge de la planification de vos séances de traitement. Afin de faciliter la gestion des plannings des machines de traitement, qui sont très chargés, nous vous demandons de nous prévenir le plus tôt possible, et dans la mesure du possible 15 jours à l’avance, pour tout aménagement de vos rendez-vous.

Petit secret !

Vous pourrez être surpris par le dialecte particulier utilisé par les manipulateurs lorsqu’ils vous mettent en place sous la machine de traitement.

Vous entendrez par exemple « 1 à droite », « 2.2 tête », « HT 8.3 », « rentrer le portal », « sortir l’OBI ».

Tous ces termes se rapportent à la machine ou à votre positionnement.

Le parcours de soin

Le traitement par radiothérapie fait partie d’un plan de prise en charge global qui est proposé au patient et expliqué par le médecin radio-oncologue.

Une préparation spécifique comportant plusieurs étapes et utilisant un matériel particulier est nécessaire, elle est appelée « planification ». Elle a pour but de définir un traitement personnalisé permettant de donner le maximum de dose d’irradiation de manière homogène sur la tumeur, tout en limitant les irradiations sur les tissus sains.

Les différentes étapes sont :

S’en suivent les séances de traitement.

La Radiothérapie

Présentation du service

Le service se situe au rez-de-jardin de la clinique Saint-Hilaire. C’est un service ambulatoire. Ainsi, vous viendrez à l’heure de votre rendez-vous pour recevoir votre traitement, puis vous retournerez à votre domicile dès la fin de la séance de rayons.

Le service est composé de trois accélérateurs (appareils pour les traitements) et d’un simulateur (appareil pour les mises en place).

Les salles de traitement ont chacune un nom :

La répartition des traitements dans les différentes salles  se fait selon la localisation.

Avant votre traitement, vous pourrez rencontrer un manipulateur ou une manipulatrice pour un entretien, appelé consultation d’annonce. Cette dernière a pour but de vous expliquer le cheminement de votre traitement de radiothérapie, du scanner de positionnement à la première séance, en passant par la simulation (voir rubrique consultation d’annonce)

Généralités sur la radiothérapie

La radiothérapie est une technique qui utilise des rayons X (traitement en profondeur) ou des électrons (traitement superficiel) dans le but de détruire les cellules cancéreuses.

L’appareil de traitement est un accélérateur linéaire de particules.

Le traitement de radiothérapie est dit locorégional (on ne traite que l’organe où se trouve la tumeur) contrairement à la chimiothérapie qui est un traitement dit général (l’injection de produit par voie veineuse se propage dans tout le corps), d’où des effets secondaires souvent généralisés.

Les éventuels effets secondaires de la radiothérapie ne se produiront qu’à l’endroit où les rayons sont effectués.

La radiothérapie peut être associée à la chirurgie et/ou à la chimiothérapie.

Les résultats des examens passés (mammographie, scanner, IRM, petscan, prélèvement sanguin…) permettent de déterminer la technique à utiliser. Ceci est une décision médicale.

Ses indications sont liées au type de la tumeur, à sa localisation, à son stade et à l’état général du patient.

Le traitement de radiothérapie

Les séances de rayons sont la plupart du temps quotidiennes et ne durent qu’une dizaine de minutes. Le temps d’une séance comprend  la mise en place sous l’appareil, le centrage et le traitement.

Les traitements de radiothérapie peuvent durer jusqu’à 8 semaines, selon les localisations.

Ils sont, en général, composés de 2 parties :

  • la 1ère partie, on traite l’organe dans sa globalité.
  • la 2ème partie, on traite l’endroit où se trouvait la lésion.

Des consultations de surveillance sont prévues pendant le traitement tous les 15 jours ou de façon hebdomadaire si nécessaire.

Le médecin fait le bilan avec le patient sur son traitement (présence d’effets secondaires ou pas). Il peut prescrire des compléments alimentaires si besoin, des pommades pour diminuer les effets secondaires ou des médicaments.

Les effets secondaires dépendent de la localisation de la lésion à traiter.

Les manipulateurs et manipulatrices du Centre Frédéric Joliot sont à votre écoute pendant votre traitement. Ils sont là pour vous expliquer, vous rassurer et répondre à vos questions.

La consultation d’annonce

Avant votre traitement, vous rencontrerez un manipulateur ou une manipulatrice pour un entretien, appelé consultation d’annonce. Cette dernière a pour but de vous expliquer le cheminement de votre traitement de radiothérapie.

A l’aide d’un diaporama, le manipulateur ou la manipulatrice vous explique les différentes étapes de votre traitement.

  • la consultation médicale, à l’issue de laquelle le radiothérapeute vous donne les rendez-vous du scanner et de la simulation.
  • le scanner de mise en place, permettant les calculs de doses, les calculs de profondeurs, de déterminer la balistique d’irradiation, le positionnement du patient, etc…
  • La 1ère séance dite « à blanc » sous l’appareil de traitement, on vérifie une nouvelle fois le positionnement, en effectuant uniquement des images de contrôle.
  • les séances de traitement, pendant lesquelles la dose quotidienne prévue est délivrée.

Le début de traitement s’effectuera une fois que le médecin aura validé ces premières images de positionnement, devenant ainsi les images de référence de votre traitement.

La chimiothérapie

Présentation du service

 

Le service se situe au 2ème étage du bâtiment principal de la clinique Saint Hilaire. C’est un service ambulatoire. Ainsi, vous venez à l’heure du rendez-vous fixée pour recevoir votre traitement, puis vous retournerez à votre domicile dès la fin du traitement.

Avant votre traitement, nous vous conseillons vivement de rencontrer une infirmière de consultation pour vous réexpliquer le déroulement du traitement, ses effets secondaires, les ordonnances, répondre à vos différentes questions, et éventuellement vous orienter vers d’autres intervenants : esthéticienne, diététicienne, psychologue, assistante sociale, associations…

chimio1En arrivant dans le service, nous vous demanderons de bien vouloir remettre votre classeur de liaison à l’infirmière afin qu’elle puisse en prendre connaissance.
La préparation du traitement nécessite un temps de réalisation précis, cela explique l’attente avant que les médicaments de la chimiothérapie ne vous soient administrés.

Selon les protocoles, le temps des perfusions peut varier de 30 mn à 6 heures. Elle peut même être prolongée à domicile par un système d’infuseur.

Elle est administrée par l’intermédiaire d’une chambre implantable* ou dans une veine du bras. A la fin de chaque cure, l’infirmière vous note votre prochain rendez-vous sur le classeur.

QU’EST-CE QU’UNE CHAMBRE IMPLANTABLE ?

chimio2Définition
Une chambre implantable est souvent nécessaire. C’est un petit boîtier qui permet un abord veineux permanent sous la peau.

Elle peut être utilisée pour des injections de médicaments (en particulier lors de la chimiothérapie), des transfusions, une alimentation parentérale, des prises de sang …

Elle permet d’éviter les ponctions à répétition sur vos veines périphériques.

Composition
Ce boîtier contient une membrane élastique reliée à un cathéter qui est directement introduit dans une grosse veine.

La pose de la chambre implantable se pratique au bloc opératoire sous anesthésie locale.

Un premier rendez-vous avec le chirurgien est nécessaire avant sa pose.

Précautions
La chambre implantable nécessite une bonne hygiène de vie. Vous pouvez continuer à prendre des bains, des douches, faire de la natation.

Consultation
N’hésitez pas à consulter un médecin si vous avez des rougeurs ou des douleurs au niveau du boîtier associées éventuellement à de la fièvre, un gonflement au niveau du bras ou du cou.

Les effets secondaires

Tous les médicaments peuvent produire des effets secondaires, mais il est impossible de savoir pour un individu en particulier, s’ils se manifesteront ou à quel moment cela se produira. C’est la même chose en ce qui concerne la chimiothérapie. Aucun individu ne réagit exactement de la même manière. Même si vous recevez le même schéma de chimiothérapie qu’un autre patient, vous pouvez avoir des effets secondaires différents.

 

Modifications des ongles

Vos ongles peuvent devenir cassants, striés, se dédoubler, se colorer et parfois tomber.

Conseils
Appliquez du vernis à ongle au silicium sur les ongles des mains et des pieds la veille de la séance de chimiothérapie et gardez-le tout le temps du traitement. Vous le renouvellerez régulièrement, en utilisant un dissolvant sans acétone.

Portez des chaussures confortables et des gants de protection pour le jardinage et les travaux ménagers.

Coupez-vous les ongles courts, afin d’éviter qu’ils ne se fissurent ou ne se soulèvent.

Il est possible d’utiliser des moufles réfrigérantes le jour de la chimiothérapie, pour préserver vos ongles le mieux possible.

La perte des cheveux ou alopécie

La chute des cheveux (alopécie) est fréquente mais toujours temporaire.

Il s’agit souvent d’une chute de cheveux progressive qui commence
quinze jours à trois semaines après la première perfusion.

La chute des cheveux s’accompagne parfois pendant
quelques jours de douleurs au niveau du crâne.

L’alopécie peut toucher les poils présents sur tout le corps et visage.

Vos cheveux repoussent toujours après l’arrêt du
traitement, en général un mois environ après la fin.

Conseils
Le jour de la cure de chimiothérapie, il est conseillé de ne pas vous
brosser les cheveux. Pendant les 8 jours qui suivent, il est préférable de ne pas vous les laver.

Entre les cures, il est recommandé d’éviter les teintures, les mises en plis, les brushings ainsi que les permanentes qui fragilisent vos cheveux.

Il est conseillé de traiter vos cheveux avec précaution (lavage à eau tiède, faible dose de shampooing doux, séchage à l’air libre, utiliser une brosse à poils souples).

Vous pouvez avoir plus d’information auprès de votre équipe soignante.

Pour mieux vivre cette chute des cheveux, vous pouvez acheter une perruque (prothèse capillaire).

Le médecin vous fournit une ordonnance, afin de vous faire rembourser par la caisse d’assurance maladie (sur une base de 125 euros). Renseignez-vous auprès de votre mutuelle pour compléter la prise en charge. Des adresses, en fonction du lieu de votre habitation, peuvent vous être fournies, lors de votre consultation infirmière.

Selon les médicaments de chimiothérapie utilisés, on peut proposer le port d’un casque réfrigérant pendant la séance. L’efficacité du casque dépend du produit de chimiothérapie perfusé. Selon les médicaments, le casque permet de différer la chute des cheveux.

Si vous avez les cheveux longs, il est parfois plus adapté d’avoir une coupe plus courte. Cela atténue le caractère désagréable de la chute des cheveux et permet que le casque soit plus efficace.

A la repousse des cheveux, dès que la longueur le permettra, vous pourrez réaliser à nouveau teintures et permanentes.

Les douleurs articulaires et musculaires

Elles sont provoquées par plusieurs médicaments : le paclitaxel (Taxol), le docetaxel (taxotère).

Vous pouvez ressentir des douleurs durant les quelques jours
qui suivent la cure de chimiothérapie.

Conseils
Il ne faut pas hésiter à en parler à votre médecin traitant qui peut prescrire des médicaments contre la douleur pendant cette période (ex. : paracétamol).

Ces douleurs peuvent être intenses. Elles sont souvent localisées et se prolongent pendant quatre à cinq jours. Elles sont ensuite plus supportables et disparaissent.

Les modifications de la peau

Certains médicaments de chimiothérapie peuvent irriter et provoquer des modifications de la peau telles que :

 

  • Une sécheresse cutanée (peau fendillée),
  • Une hypersensibilité au soleil,
  • Des picotements et des démangeaisons des doigts et des orteils,
  • Une desquamation de la paume des mains et de la plante des pieds (la peau pèle),
  • Un assombrissement de la peau,
  • Une rougeur de la peau semblable à un coup de soleil (érythème),
  • Des petits boutons ou des plaques rosées (urticaire),
  • De l’acné.

Ces signes diminuent après le traitement.
Un traitement médical adapté permet de les soulager.

Conseils

  • Appliquez régulièrement une crème adoucissante et hydratante.
  • Utilisez un savon doux sans alcool.
  • Limitez l’exposition au soleil.
  • Protégez vous des rayons du soleil avec une crème écran total, un chapeau et des lunettes de soleil.
  • Réalisez des bains de pieds à l’eau tiède.
  • Privilégiez des chaussures non serrées et des vêtements amples.

Les paresthésies ou neuropathies

Il peut s’agir :

  • De fourmillements ou impressions de paralysie (paresthésie), souvent déclenchés par le froid, affectant les mains, les pieds et parfois le visage,
  • De douleurs inhabituelles, indépendantes d’un stimulus douloureux, spontanées ou provoquées (frottement, pression…),
  • De brûlures, de décharges électriques ou d’élancements,
  • D’une sensation d’engourdissement ou d’une diminution de la sensibilité, comme, par exemple, la perception de la température d’un bain,
  • D’une instabilité à la marche accompagnée, ou non, d’une impression vertigineuse,
  • De tremblements,
  • De crampes ou de faiblesses musculaires.

Comment les traite-t-on ?
On peut vous proposer des médicaments spécifiques.

Si les troubles sont intenses, le cancérologue peut soit différer
la cure de chimiothérapie, soit diminuer les doses prévues.

Les troubles du transit

Certains médicaments de chimiothérapie peuvent entraîner une diarrhée.

Lorsqu’elle persiste ou qu’elle est accompagnée de fièvre ou de vomissements, il est nécessaire de contacter rapidement votre médecin traitant. Celui-ci peut alors vous prescrire des médicaments anti-diarrhéiques.

Conseils
Quelques conseils adaptés permettent de prévenir ou de gérer cette diarrhée :

  • Consommez les légumes et les fruits uniquement cuits,
  • Préférez le fromage et les yaourts plutôt que le lait,
  • Supprimez les jus de fruits, et évitez le café, les boissons glacées,
  • Buvez au moins 2 l d’eau (eau, thé, bouillon de légumes, jus de carottes ou boisson gazeuse),
  • Consommez du riz, des pâtes, de la semoule et des pommes de terre,
  • Evitez certains légumes et fruits : choux, épinards, navets, salsifis, prunes, oranges et pamplemousses, …

Des constipations importantes peuvent être observées avec des antalgiques ou des anti-vomitifs.

Les troubles rénaux

Certains médicaments à base de sels de platine (ex. : Cisplatine, carboplatine, oxaplatine) nécessitent une hyperhydratation pendant et après la cure en prévention des troubles rénaux (augmentation de la créatinine sanguine).

Cette hyper hydratation consiste à administrer un volume important de perfusion pour une meilleure élimination.

Conseils
Il est recommandé de continuer à bien boire à domicile, au moins un litre d’eau (eau, jus de fruits). Eviter le pamplemousse.

Les troubles sanguins

 

LES GLOBULES BLANCS

Une baisse significative des globules blancs dans le sang va rendre votre organisme plus vulnérable aux infections. Cette diminution est transitoire, elle apparait quelques jours après le traitement et dure environ 7 à 10 jours.

Un temps d’hospitalisation peut être nécessaire, pour votre sécurité, si cette baisse est sévère.

Une infection peut apparaitre en se traduisant par de la fièvre, des toux, des infections de l’appareil génito-urinaire, de la peau et des muqueuses….
N’hésitez pas à surveiller votre température, si elle dépasse les 38°, il faut contacter votre médecin traitant qui pourra vous prescrire une prise de sang et éventuellement un traitement adapté.

 

LES GLOBULES ROUGES


Une baisse du nombre de globules rouges et de l’hémoglobine dans le sang peut vous affaiblir. Cette diminution est transitoire, elle se traduit par une pâleur, un essoufflement à l’effort, des vertiges et étourdissements.
Consultez votre médecin référent qui vous prescrira le traitement approprié.

 

LES PLAQUETTES


Une baisse du nombre de plaquettes dans le sang peut entrainer des petits saignements au niveau des gencives, du nez, du vagin, de l’uretère, du rectum, des saignements prolongés suite à une coupure (plaie), des hématomes ou ecchymoses (bleus) spontanés sans choc, des pétéchies (petits points rouges) sur la peau.

N’hésitez pas à consulter votre médecin.

Conseils
Protéger votre peau :

  • En évitant les activités violentes ou dangereuses
  • En évitant les vêtements trop serrés ou rigides
  • Pour le rasage, préférez un rasoir électrique
  • Pour le brossage de vos dents, préférez une brosse à poils souple

Protégez votre muqueuse intestinale en buvant de l’eau (1,5l/j) et faisant de l’exercice.

Mouchez-vous sans forcer

Le syndrome main pied

Il peut se traduire par la survenue, au niveau de la paume des mains et de la plante des pieds, de rougeurs, de gonflements, d’une sécheresse de la peau, voire de petites bulles ou de cloques.

Ces signes peuvent s’accompagner de picotements, de tiraillements, d’engourdissements et de sensations douloureuses.

Le bout des doigts et le talon des pieds peuvent devenir sensibles et entraîner des difficultés pour l’usage des mains et pour la marche.
Habituellement, ce syndrome est réversible sans séquelle.

Cependant, il peut ressurgir, avec une intensité accrue, au cours des cycles de chimiothérapie suivants. Une diminution des doses du traitement, voire un changement de médicament peuvent être nécessaire lorsque les symptômes sont importants.

Conseils

  • Appliquez des compresses froides ainsi que des crèmes hydratantes sur les zones atteintes,
  • Restez mains et pieds découverts dans la mesure du possible,
  • Evitez le soleil et toute exposition à la chaleur,
  • Evitez les frottements et traumatismes des mains et des pieds, les vêtements et chaussures trop serrés.

Les nausées et vomissements

Ces symptômes sont le plus souvent prévenus et/ou traités par une prescription médicale d’un médicament antiémétique.

chimio3Conseils

  • Mangez lorsque la faim se manifeste.
  • Ne prêtez pas attention aux heures des repas.
  • Buvez beaucoup de liquides à petites gorgées, des boissons gazeuses (cola, eau de vichy, limonade), du thé glacé qui vont vous aider à rétablir votre estomac après avoir vomi.
  • Evitez les aliments à goût fort, trop épicés, trop poivrés, trop saumurés, trop fumés.
  • Préférez les aliments froids ou réchauffés lentement (si les odeurs provoquent des nausées).
  • Mangez très lentement une texture adaptée (liquide, mixée, hachée, solide).
  • Evitez les odeurs fortes pendant que vous mangez : parfum, tabac…
  • Reposez vous assis une à deux heures après le repas.

Enrichissez vos aliments

L’appétit est souvent perturbé, il est nécessaire d’adapter son alimentation à ses envies et possibilités. Cela peut conduire à une perte de poids plus ou moins importante.

Il vous est fortement conseillé :

  • D’enrichir vos préparations alimentaires en matières grasses pour augmenter votre apport calorique.
  • D’augmenter l’apport en protéines pour aider à la cicatrisation et pour éviter une fonte musculaire excessive (le but étant d’obtenir une alimentation plus riche sous un petit volume).

chimio4

Les troubles de la sexualité

Les différents traitements proposés peuvent engendrer des troubles des fonctions sexuelles qui dépendent du type de traitement (radiothérapie, chirurgie, hormonothérapie), de sa localisation et de son âge.

Chimiothérapie et désir sexuel

De façon générale, la libido est modifiée durant toute la chimiothérapie et quelques temps après en raison des différents effets secondaires observés (nausées, vomissements, mucite…).

Les traitements, leurs conséquences et le stress provoquent souvent une baisse du désir rendant difficiles les relations sexuelles. La tendresse et le respect du corps de l’autre permettent de maintenir l’intimité dans le couple avant le retour à la vie sexuelle.

A la fin de la chimiothérapie, dès que vous vous sentirez mieux et que les effets secondaires disparaîtront, vos désirs reviendront souvent à leur niveau habituel.

L’érection

Les traitements du cancer qu’ils soient médicaux (chimiothérapie, hormonothérapie) ou chirurgicaux (prostate, rectum) peuvent avoir un retentissement sur le désir (la libido) ou sur l’érection chez l’homme.

A la demande du patient ou sur proposition du médecin des traitements peuvent être proposés pour tenter de pallier au déficit.

L’infertilité

Certains agents de chimiothérapie peuvent réduire le nombre de spermatozoïdes ou affecter leur habileté à bouger. Ces modifications peuvent mener à l’infertilité. Discutez avec votre médecin qui pourra vous orienter vers une banque de spermes si vous le souhaitez.

De même, certains agents de chimiothérapie peuvent endommager le sperme, entrainant des anomalies chez le fœtus si une grossesse devait survenir. Une contraception est donc recommandée.

La grossesse

Vous devriez toujours utiliser une méthode contraceptive durant votre chimiothérapie. Les agents de chimiothérapie peuvent être nuisibles au développement d’un fœtus. Discutez-en avec l’équipe de soins qui vous conseillera pour la contraception et le désir éventuel de grossesse.

Si vous débutez une grossesse après une chimiothérapie, la bonne nouvelle est que les études n’ont montré aucune augmentation du taux de fausse-couche, de malformations ou de fréquence plus élevée de décès chez les nouveau-nés.

La ménopause

Certaines chimiothérapies peuvent modifier le fonctionnement des ovaires et entrainer un arrêt des règles de façon définitive ou temporaire selon le type de chimio et votre âge (après 40 ans vous êtes plus sensibles). Les menstruations peuvent devenir irrégulières ou cesser complètement, et des signes de la ménopause tels que des bouffées de chaleur et une sécheresse vaginale peuvent être ressentis.

La sécheresse vaginale

Certaines chimiothérapies irritent toutes les muqueuses du corps (revêtement des cavités internes) comme le vagin qui devient enflammé. Cette inflammation est appelée mucite. De plus, il peut y avoir des poussées d’infection vaginale notamment des mycoses avec des écoulements vaginaux occasionnant parfois des démangeaisons.

En cas de mucite et/ou d’infection vaginale, un traitement local peut être nécessaire car le système de défense immunitaire est diminué par la chimiothérapie. De même, il est conseillé de porter des culottes en coton et d’éviter de porter des pantalons trop serrés en cas d’infection vaginale.

La fatigue

Votre traitement vous fatigue, c’est normal. La fatigue physique et/ou morale est fréquente pendant les jours qui suivent le traitement.

Celle-ci est liée à plusieurs facteurs :

  • La maladie elle-même,
  • Les traitements,
  • Les effets secondaires de la chimiothérapie comme la baisse des globules dans le sang,
  • Les soucis occasionnés par la maladie, l’angoisse qui en résulte.

Si vous êtes fatigué, prévenez votre entourage. Vos enfants, votre conjoint vont s’habituer à vos pauses au cours de la journée.

N’hésitez pas à vous reposer, à faire la sieste. Ne mettez pas la barre trop haut dans vos programmes quotidiens même si maintenir une activité stimule.

LA PRIORITE C’EST VOUS.
Les réactions de chacun sont très différentes et doivent être respectées. Certains ont besoin de continuer à travailler à temps partiel et d’autre de s’accorder une pause.

Urgences et premiers soins

Il n’y a pas de service d’urgences pour la cancérologie au Centre Frédéric Joliot et à la Clinique Saint Hilaire. Les hospitalisations sont programmées à l’avance dans la mesure du possible.
Le standard du CFJ est ouvert du lundi au vendredi, de 8h à 18h.

En cas de problème ou d’urgence, si vous êtes suivi au Centre, adressez-vous d’abord à votre médecin traitant ou au 15.


Si votre état le nécessite, ils contacteront la clinique et éventuellement l’oncologue d’astreinte.
Si une hospitalisation est nécessaire, 20 lits sonts disponibles à la Clinique St Hilaire pour la cancérologie. Si une place est libre, nous pourrons vous accueillir.
En cas d’urgence et s’il n’y a pas de place libre, votre médecin devra vous diriger vers un service d’urgences autorisé, en particulier les urgences du CHU de Rouen. La plupart du temps, celui-ci nous contacte pour programmer un tranfert dès qu’une place se libère à St Hilaire.
Vous pouvez essayer également de contacter un autre établissement où vous êtes suivi conjointement pour le cancer (par exemple l’établissement où vous avez été opéré). Ils pourront parfois vous prendre en charge quelques jours en attendant une place en cancérologie.

 

Je souhaite contacter les urgences. Qui dois je appeler ? Pour quoi ?

Le SAMU (15) : Réponse en direct.
Urgences Médicales. Blessés par accident. Malaise dans un lieu public. Accident du travail

Les POMPIERS (18) : Réponse en direct.
Incendie. Accident de la route. Accident domestique, c’est-à-dire survenant à la maison. Explosion. Intoxication au Gaz ou toxiques. Noyade.

La SECURITE (17) : Réponse en direct.
Accident de la route.

L’URGENCE (112) : Service centralisateur.
Numéro européen à utiliser de préférence depuis un téléphone mobile.
Votre appel sera dirigé vers un des services de secours le plus proche.

Informations sociales

Prise en charge à 100%

Votre maladie fait partie des 30 affections qui sont prises en charge à 100 % par la Sécurité Sociale. Cette prise en charge est rétroactive et concerne tous les examens, traitements et hospitalisations depuis le début de votre maladie (même avant que le diagnostic définitif n’ait été porté).
Cette demande de prise en charge a été effectuée par votre médecin référent hospitalier ou votre médecin généraliste. Vous recevrez à votre domicile la confirmation de l’acceptation de votre dossier par la Sécurité Sociale dans un délai d’un mois en moyenne.

 

Les transports

Le transport fait partie de votre prise en charge en affection longue durée (ALD), quel qu’en soit son type.

Vous pouvez, selon votre état de santé :

  • soit vous déplacer avec votre véhicule personnel ou vous faire accompagner par un proche ;
  • venir avec un taxi conventionné ou par un véhicule sanitaire léger (VSL) ;
  • soit faire appel à une compagnie d’ambulance de votre choix (lorsque votre état de santé le nécessite). Dans ce cas, l’ambulancier réceptionne le bon de transport dès le début de votre traitement auprès du secrétariat.

Le bon de transport (délivré par un médecin) vous permet un remboursement de vos déplacements, quel que soit le mode de transport choisi. Ceci est également valable lors de vos déplacements pour les examens demandés par les médecins (scanner, scintigraphie, …).

A NOTER

RADIOTHERAPIE : un récapitulatif des dates vous sera donné à la fin du traitement, en facturation. Si vous êtes venu en voiture particulière, le bon de transport est établi également lors de votre dernière séance de radiothérapie et vous sera remis avec le récapitulatif des dates. Attention, lorsque votre traitement est terminé, vos transports pour les consultations de suivi ne seront pas pris en charge.

CHIMIOTHERAPIE : lors de vos séances, le bon de transport sera fait au niveau du centre.

 

Aides au domicile

Votre état de santé peut vous amener à avoir besoin d’une aide ponctuelle à votre domicile (aide ménagère, auxiliaire de vie, soins infirmiers, kinésithérapeute, location de matériel médical, …).
Pour les prestations non prises en charge par la Sécurité Sociale (aide ménagère, auxiliaire de vie), vous pouvez bénéficier dans certaines situations, d’aides financières.
Pour les modalités d’obtention de ces aides, vous pouvez vous adresser à l’assistante sociale de votre mairie, de la CRAM, de votre mutuelle ou de la Clinique Saint Hilaire.

 

Arrêt de travail

Il dépend de votre état de santé. Un arrêt de travail peut vous être délivré par votre médecin traitant.
Durant les divers traitements, continuer d’exercer une activité professionnelle n’est pas contre-indiqué si vous n’êtes pas trop fatigué.
Certains employeurs permettent des aménagements d’horaires, ou des postes moins pénibles pour éviter l’arrêt de travail. Un mi-temps thérapeutique peut également être accordé par la Sécurité Sociale.

Droits et informations du patient

Vous avez le droit d’être informé sur votre état de santé.

Les informations que le médecin vous fournira vous permettront de prendre librement, avec lui, les décisions concernant votre santé.

Votre volonté d’être tenu dans l’ignorance d’un diagnostic ou d’un pronostic sera respectée, sauf lorsque des tiers sont exposés à un risque de transmission.

 

Personne de confiance

Vous avez en effet le droit de désigner une personne de confiance qui peut vous aider au cours de la prise en charge (dans le respect du secret médical et dans le respect de vos choix).

Qu’est ce qu’une personne de confiance ?

Depuis la loi du 4 mars 2002, chaque patient peut désigner une personne de confiance. Cette désignation se fait par écrit au sein de l’unité médicale.
Elle sera consultée au cas où vous seriez hors d’état d’exprimer votre volonté et de recevoir l’information à cette fin. Si vous le souhaitez, elle peut vous accompagner dans vos démarches et assister aux entretiens médicaux afin de vous aider dans vos décisions.
Vous pouvez désigner un proche, un parent, votre médecin traitant…
Vous pouvez annuler ce choix ou changer le nom de cette personne à tout moment, par écrit.

Bien entendu il est obligatoire de désigner une personne à prévenir, qui peut être différente de la personne de confiance.

Directives anticipées


Toute personne majeure peut, si elle le souhaite, faire une déclaration écrite, appelée « Directives Anticipées » afin de préciser ses souhaits quant à sa fin de vie, prévoyant ainsi le cas où elle ne serait pas, à ce moment là, en capacité d’exprimer sa volonté.

Dossier médical

Le contenu
Votre dossier médical recense l’ensemble des informations concernant votre santé, établies tout au long de votre séjour dans l’établissement.
Ce dossier est, à l’issue de votre prise en charge, conservé conformément à la réglementation en vigueur.

Votre droit d’accès au dossier médical


Vous pouvez avoir accès à votre dossier, directement ou par l’intermédiaire du médecin de votre choix. Pour cela, vous devez adresser votre demande au directeur de l’établissement qui vous aura pris en charge.

Nous vous guiderons dans la démarche à suivre, à savoir :
consultation du dossier sur place (gratuitement, seules les éventuelles photocopies vous seront facturées),
envoi de tout ou partie de votre dossier (frais de photocopie et d’envoi à votre charge)
Dans tous les cas une photocopie recto-verso de votre pièce d’identité vous sera demandée.

La confidentialité


L’établissement s’engage à vous garantir le respect de l’intimité et de la confidentialité des informations personnelles tout au long de votre séjour.

Nous comptons aussi sur vous :

  • pour respecter les lignes de confidentialité dans les points d’accueil et les panneaux interdisant l’accès à certains locaux (salle de soins, archives…)
  • pour être discret sur les informations entendues lors d’un hébergement en chambre double.

Informatique et liberté

Certaines données médicales et administratives sont informatisées. La Clinique Saint-Hilaire et le Centre Frédéric Joliot garantissent la confidentialité et la protection par le secret médical. Le traitement de ces données est conforme à la loi n° 78-10 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés modifiée par la loi n° 2004-801 du 6 août 2004 relative à la protection des personnes physiques à l’égard des traitements de données à caractère personnel.
La loi prévoit que vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations vous concernant.

 

Plaintes et réclamations, éloges, observations ou propositions

Si vous n’êtes pas satisfait de votre prise en charge, nous vous invitons à vous adresser directement au responsable concerné. Si cette première démarche ne vous apporte pas satisfaction vous pouvez demander à rencontrer le responsable du service concerné ou écrire au directeur.

Nous veillerons à ce que votre plainte ou réclamation soit instruite selon les modalités prescrites par le code de la santé publique.

Commission des Relations avec les Usagers et de la qualité de la prise en charge (CRU)

Lors de la réception de votre plainte il sera fait un lien avec la commission des relations avec les usagers et de la qualité de la prise en charge (CRU).
Le cas échéant, vous pourrez être mis en relation avec un médiateur médecin ou non médecin, membre de la CRU.
Le (ou les) médiateur(s) pourront vous recevoir, vous et votre famille à votre demande, pour examiner les difficultés que vous rencontrez.
Outre les médiateurs, la CRU se compose du directeur de l’établissement et de deux représentants des usagers (vous pouvez consulter la liste des membres de la CRU à l’accueil de la Clinique).

Evaluation

L’établissement, dans le cadre de sa démarche qualité évalue régulièrement ses pratiques, notamment au regard de recommandations extérieures telles que la certification par la Haute Autorité de Santé ou les différents indicateurs nationaux.

Si vous souhaitez connaître les résultats de ces évaluations, n’hésitez pas à contacter le Directeur.

Missions de la CRU

La CRU veille au respect de vos droits tout au long de votre prise en charge dans l’établissement, elle peut également vous aider dans vos démarches.

Elle a pour missions d’examiner toutes les plaintes reçues, d’analyser les questionnaires de satisfaction et de recommander à l’établissement l’adoption de mesures afin d’améliorer l’accueil et la prise en charge des personnes hospitalisées et de leurs proches.

N’hésitez pas à compléter les questionnaires de satisfaction, ils nous sont utiles pour améliorer la qualité des soins et de la prise en charge.